20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 16:14
Les jours qui suivirent ou plutôt leurs nuits furent d’intenses moments de feu, de sang.
La passion qui unissait ces deux êtres survivra t’elle aux révélations que la belle aura un jour à faire à son vampirique amant ?
 
Heureuse elle l'était comme jamais auparavant mais plus il la regardait plus la pâleur de son visage l'inquiétait. Elle ne manquait de rien, le sang elle en était rassasiée. Elle en buvait bien plus qu'avant.
Et pourtant elle paraissait chaque jour un peu plus pâle, plus fragile bien que toujours aussi aimante et avide des plaisirs charnels qui composaient la plupart des moments de leur vie.
Cette nuit là, elle décida de ne pas l'accompagner, dès qu'il fut hors de vue, elle quitta la crypte, se dirigeant vers la forêt.
 
L'air était doux, chargé de senteurs qu'elle avait presque oubliées, souvenirs d'une autre vie.
Elle ne savait trop où aller ne sachant pas où chercher.
Tout ce dont elle se souvenait c'est que c'est au plus profond de la forêt, là où aucune créature humaine vivante ou morte-vivante ne se serait aventurée, que vivaient sa famille, ses amis, les fées, les lutins, les elfes et les nains.
Plus la forêt se faisait dense, plus les souvenirs en elle se réveillaient. Ici tout était magique, la forêt enchantée, c'était ici qu'elle était née, elle la petite fée que l'amour avait transformée en enfant de la nuit.
Elle allait enfin revoir les siens, mais l'accepteraient-ils encore, elle qui était à présent devenue une autre, une de ces créatures qui depuis la nuit des temps étaient ennemies jurées de tous les habitants de la forêt.
 
Quand elle aperçut les petites lueurs qui brillait au loin, elle sut qu'elle était sur le bon chemin mais la crainte d'être repoussée soudain la paralysait, elle n'osait aller plus loin.
Un bruit dans les buissons la fit se retourner et elle se retrouva face à face avec celle qui quand elle était haute comme 3 pommes, était sa marraine, la doyenne des fées.
La fée lui sourit et sans un mot lui fit signe de la suivre.
Elle s'arrêta à l'entrée de la clairière des lutins, endroit qu'elle connaissait bien pour y avoir passé toute son enfance à jouer avec les nains et les lutins.
 
La doyenne des fées se retourna vers elle, lui sourit en lui tendant la main et lui dit:
"Viens, ne crains rien."
Elles se sont assises au bord de l'étang, les nénuphars étaient en fleur, une multitude de libellules s'amusait comme des petites folles, un vent doux et léger agitait les roseaux, les grenouilles s'ébattaient dans l'eau.
 
Ses yeux se remplissaient de larmes devant la magie de ces lieux bénis des dieux où tout le monde vivait en paix et en harmonie
Sa marraine essuya les larmes qui coulaient à présent le long de ses joues, elle était si pâle, si fragile et forte à la fois.
Elle, la fille de la reine des fées portait en elle le fruit de l'union du jour et de la nuit, de la vie mais de la mort aussi.
 
Instant magique, miracle de la vie, cet enfant était comme lueur d'espoir, unique occasion d'enfin réconcilier je jour et la nuit, la vie et la mort
Le monde enchanté des lutins, des fées et celui des créatures, enfants de la nuit dont aujourd'hui, elle faisait aussi partie.
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