Diana releva la tête, le regard de Lucas plongea dans le sien, ses yeux brillaient d’un étrange éclat, le reflet des lampes d’ambiance disséminées harmonieusement dans la pièce les faisaient étinceler de mille éclats, comme si les paillettes jaune d’or éparpillées dans le bleu de ses yeux étaient soudain douées d’une vie propre.
Elle s’avança lentement, semblant flotter au dessus du sol plutôt que de marcher. Il lui souriait, ses lèvres laissant entrevoir l’émail de ses dents qui ne lui avaient jamais parues aussi blanches, les fossettes créées par ce sourire avaient un charme fou, une vague de chaleur commença à s’étendre au creux de son ventre : elle n’avait jamais su résister à ses « petites rides » qui entouraient sa bouche lorsqu’il souriait, accentuant encore la force de son sourire.
Lucas ouvrit les bras et elle se colla à lui se disant que la fine toile de sa chemise en lin n’était surement pas suffisante pour qu’il ne ressente pas le feu qui brulait en elle, son tee-shirt s’arrêtant bien au dessus de son nombril. Il posa sa main sur sa nuque et naturellement Diana pencha sa tête en arrière lui offrant ainsi sa bouche qui s’entrouvrit attendant la sienne.
Il l’embrassa délicatement aux coins des lèvres, déposant des baisers légers comme la caresse des ailes d’un papillon, doux comme la brise qui vous effleure le corps en été. Lentement sa bouche épousa la sienne, elle respirait à travers lui, leurs souffles se mêlant pour n’en former plus qu’un, impossible de savoir lequel était le sien. La main de Lucas dégagea sa longue chevelure pour dénuder sa gorge, le bout de ses doigts parcourant son cou de longues arabesques pendant que la point de sa langue lui frôlait les lèvres avant de les serrer l’une après l’autre entre les siennes. Diana posa à son tout la main sur sa nuque, appuyant fermement afin de rapprocher plus encore sa bouche de la sienne. Il la laissa faire puis sa langue alla chercher sa langue pour commencer un lent ballet qui se transforma bientôt en un duel d’escrime dont personne ne sortirait vainqueur.
Doucement le rythme de l’échange ralentit puis s’arrêta, alors Lucas fit glisser ses lèvres le long de sa joue et les posa dans son cou qu’il commença à embrasser délicatement de rapides baisers de plus en plus appuyés, de sa main il guida Diana vers sa gorge, elle sentait sa veine jugulaire battre sous ses lèvres, alors elle se mit elle aussi à lui parcourir le cou de baisers intenses.
Elle sentit soudain les dents de Lucas contre sa peau, ses baisers se transformèrent en morsures légères envoyant des décharges électriques qui partaient de sa nuque pour mourir dans son ventre, ce mélange de douleur et de plaisir était à la limite du supportable, pourtant elle pressait de plus en plus son cou contre la bouche de Lucas, encore avait elle envie de crier, plus fort murmura-t-elle, puis elle fit la seule chose qui lui semblait à faire : elle le mordit à son tour.
Le ventre de Lucas se collant contre le sien, ses bras l’enserrant plus encore, elle comprit qu’il ressentait le même trouble qu’elle et elle intensifia ses morsures tandis qu’il accentuait les siennes.
Diana sentit un gout cuivré envahit son palais, elle laissa le liquide chaude glisser lentement dans sa gorge et elle se délecta de ce qui lui semblait être un nectar à la saveur inégalée.
Elle ne semblait pas pouvoir rassasier sa soif, plus le sang coulait dans sa gorge éveillant au passage ses papilles à des sensations nouvelles, plus elle en voulait encore.
Elle sentait Lucas se désaltérant avec la même passion, son fluide vital s’écoulait entre ses lèvres, sur sa langue, emplissant sa bouche avant d’être avalé avec avidité.
Ses jambes semblaient ne pas pouvoir la porter plus longtemps, sensation qu’elle compara à l’état dans lequel elle se trouvait après un orgasme : à la fois vidée et comblée, cette plénitude si rare et oh combien merveilleuse.
Lucas se recula alors lentement, ses lèvres brillantes de son sang, il prit sa bouche à nouveau et leurs fluides se mélangèrent pour n’en former qu’un seul, ultime fusion de leurs plaisirs, Puis lentement ils se laissèrent glisser sur le sol , se forçant à séparer leurs lèvres affamées, et plongeant son regard dans le sien il dit en souriant :
« On avait dit qu’on s’arrêterait au premier sang versé. »