Dans la douce chaleur de la nuit, une singulière extase fait vibrer mon corps.
Je sens venir - léger comme la caresse du vent - le silence réconfortant qui m’emporte et m’apporte le calme d’un rêve sensitif.
Je marche sur une plage déserte, la Lune irradie mon esprit et ses rayons illuminent d’une douce lueur argentine un visage jaillit du néant.
Un sourire me regarde, enveloppant mon cœur.
Je vole à sa rencontre, deux yeux me couvrent de bien-être, impression d’être sous une fontaine m’inondant d’un bonheur chaud, d’être aux côtés de l'entité qui a nom « Amour ».
Je pénètre cet être venu de nulle part, cette femme qui est en moi, qui est moi comme je suis elle. Enfin je comprends ce que signifie aimer, fusion des deux parties du même concept, union du Yin et du Yang, cohésion magique de Vénus et mars.
Roulant dans la poussière d’argent, nos corps se mêlent et s’entremêlent jusqu’à n’être qu’un, emporté par l’Amour en son chaud pays lointain.
Lorsque le Soleil éclairant le rivage, cernera tel un projecteur l’empreinte de nos deux corps mêlés, il ne restera sur cette plage que l’ombre de l’Amour, rien qu’une signature que les vagues effaceront.
Seule la Lune se souviendra de la « Douce nuit de velours » où nous nous sommes aimés.
Seul le Vent chantera aux étoiles la romance d’un bonheur inconnu.
Demain sur la grève déserte et blanche s’élèvera un temple de marbre et de porphyre, où viendront s’unir les Illuminés de l’Amour.