Face à sa toile je l’imagine,
Un sourire presque androgyne,
Eclairant son visage d’argile,
D’une lumière quasi fragile.
Ses pinceaux à la main,
Paraissant ne faire qu’un,
Avec la douce extrémité,
De ses doigts enchantés.
Et soudain c’est le déclic,
Rien n’arrête la mécanique,
Elle s’empare de l’espace
Et ne tient plus en place.
Lorsqu’elle a terminé,
Son tableau achevé,
Elle recule doucement,
Elle s’éveille lentement.
Elle regarde la toile,
Dans ses yeux des étoiles,
Sur ses lèvres un sourire,
Tous les signes du plaisir.
Elle se tourne vers nous
Et nous dit tout à coup :
Comment trouvez-vous ça ?
Et ne me ménagez pas !
Que l’on crie au génie,
Qu’on dise que c’est « joli »,
Qu’on trouve ça bancal,
Voire même très banal,
Elle nous regardera
Et en croisant les bras,
Elle dira simplement :
Cessez ces boniments !
Vous m’êtes trop attachés
Pour dire la vérité.
Qu’elle ait tort ou raison,
Là n’est pas la question.
Elle a un vrai talent
Et nous l’aimons vraiment.
Ce poème m'a été "inspiré" par Céline, une artiste comme je les aime.
Je vous invite à aller lui rendre visite sur son site "Jardin de Muse"